Dino Buzzati

Je suis une fana de lecture, même si par la force des choses (en l'occurrence la force de 3 bouillettes :-))j'ai sérieusement ralenti le rythme... Et j'aime tout particulièrement la littérature anglo-saxonne: Jack London, Jack Kerouac, Paul Auster, Erica Jong, John Irving, William Boyd, Edith Wharton.......

J'ai toujours pensé que les histoires courtes étaient  les meilleures et que l'art de la nouvelle était sans doute le plus délicat de tous.

Il y a un auteur à mon Panthéon de la littérature, toutes catégories confondues, et il se trouve que c'est un nouvelliste de génie, italien de surcroit. Il s'agit de Dino Buzzati.

Décédé d'un cancer en 1972, à l'age de 66 ans, il ne s'est jamais considéré comme écrivain à part entière. Il avait débuté sa carrière en tant que journaliste au "Corriere della Sera" et partageait sa passion de l'écriture avec celles de la peinture et de l'alpinisme.

Si cet auteur a certainement acquis la célébrité en France grâce à  son roman: "le désert des tartares" (adapté au cinéma, avec Vittorio Gassman, Philippe Noiret, Jacques Perrin, Max Von SIdow...), ses nouvelles sont de purs joyaux d'humour noir, de sarcasme,d'un brin de fantastique et de chutes inattendues. Je me delecte et ne me lasse pas de le relire.

Parmi tous ses recueils de nouvelles, mon préféré est "le K" avec des textes aux titres évocateurs "Jeune fille qui tombe...tombe", "défunt par erreur", "chasseurs de vieux" "les bosses dans le jardin"..

Je vous propose un extrait de "pauvre petit garçon !"(povero bambino!)

"Comme d'habitude, Mme Clara emmena son petit garçon, cinq ans, au jardin public, au bord du fleuve. Il était environ trois heures. La saison n'était ni belle ni mauvaise, le soleil jouait à cache-cache et le vent souffalit de temps à autre, porté par le fleuve.
On ne pouvait pas dire non plus de cet enfant qu'il était beau, au contraire, il était plutôt pitoyable même, maigrichon, souffreteux, blafard, presque vert, au point que se camarades de jeu, pour se moquer de lui l'appelaient Laitue. Mais d'habitude les enfants au teint pâle ont en compensation d'immenses yeux noirs qui illuminent leur visage exsangue et lui donne une expression pathétique.Ce n'était pas le cas de Dolfi; il avait de petits yeux insignifiants qui vous regardaient sans aucune personnalité...."
Si vous souhaitez savoir qui se cache derrière la "Laitue", il vous faudra lire la suite dans "Le K"...
cliquez sur l'image pour avoir le lien...

ET si vous êtes vraiment en appétit, sachez que Robert Laffont propose dans sa collection "Pavillons" une édition de toutes les nouvelles de Dino Buzzati, 715 pages de bonheur !

Comments

[thefite]

j'ai beaucoup aimé le défunt par erreur car l'histoire est vraiment intéréssante.
Est-ce que qu'elqu'un pourrais m'aider pour ma fiche de lecture ??? merci

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[aji]

Oui Dino, il traverse les générations, sans prendre une ride. moi aussi c'est le "K" et derrière la laitue, c'est un drôle de "cas" pour l'humanité !

[emmab]

C'est vrai, au collège on étudiait le K mais aussi tout l'univers de Dino Buzzati...passionnant!